Rappel des épisodes précédents

[Rhazaahag]

bon ben je laisse à Max le plaisir de résumer nos aventures ici

[Frosty]

Première séance :

Dans le Royaume des Sept Couronnes, règnent sept familles majeures sur des duchés.
Mais croire que tout le territoire reconnaît l’autorité des ducs, c’est se fourrer le doigt dans l’œil jusqu’à se perforer l’occiput ! C’est ainsi qu’existent des cités dites « libres », sortes de cités-états, qui se gèrent d’elles-mêmes, le plus souvent commerce à l’appui.
C’est bel et bien le cas de Karak-la-Prospère, cité marchande de taille raisonnable du nord-ouest du Royaume, où se situe l’auberge du Sanglier Bourru.
Pour diverses raisons (qui pour l’instant, sont obscures autant qu’étranges), se trouvaient alors quelques personnages insolites et autres poivrots dans la taverne.
C’est alors que survint un évènement qui allait sans nul doute bouleverser leur avenir. Éreinté et ensanglanté, un homme ouvrit la porte de l’établissement, et s’effondra au cœur de la pièce ! Se précipitant pour lui porter secours, un Nain légèrement éméché, ainsi qu’un gnome et un homme moins atteints par l’alcool, s’occupèrent de lui, tandis que l’aubergiste proférait quelques jurons (« C’est la quatrième fois cette semaine… Grmmblm… »), en traînant les pieds.
C’est le moment que choisit une personne plus discrète, un druide des environs, resté dans l’ombre jusqu’ici, pour se diriger vers la sortie de l’auberge, quand il reconnut le blessé : c’était un marchand d’un quartier voisin.
Après moult discussions et tournées générales, le commerçant révéla la cause de son désarroi : les impitoyables peaux-vertes étaient de retour, et avaient réduit en pièces la caravane avec laquelle il faisait route vers Karak ! Contre promesse de grasses rémunérations, il proposa à quiconque dans l’auberge serait intéressé de se présenter demain à l’aube, aux portes de la ville, pour partir en expédition à la recherche de son précieux coffre : une sacrée fortune, qu’il a dû abandonner sur les lieux… (et aussi pour rechercher sa femme, accessoirement, si elle était toujours vivante…) Il ne faisait pas confiance à la garde, la raison de sa méfiance demeurant encore inconnue.
Contre toute attente, après un bref passage à l’auberge de la Chatte Vagabonde pour quelques-uns de ces ivrognes, le gnome, le nain, l’homme (qui s’avéra plus tard être ensorceleur), ainsi que le druide, pleins d’ambitions variées, se retrouvèrent à l’aube aux portes de Karak-la-Prospère. Mais ils n’étaient pas seuls : deux autres mercenaires, ainsi qu’un ménestrel (sans doute en quête d’inspiration) se joignirent à eux pour le voyage, sous la surveillance de leur contractuel, le marchand Tiween !
Ils s’écartèrent ainsi de la sécurité de la cité, sur la route du Col du Vent, vers le Nord, vers les montagnes. Au cours de leur traversée de la forêt, une attaque nocturne de gobelins confirma les dires de Tiween… Les orques aiment disposer de gobelins à leurs bottes… A l’issue de ce combat, l’heure n’était plus à la réflexion : il fallait partir au plus vite, au diable la fatigue !

Deuxième séance :

Encore sommeillant, les personnages poursuivirent leur chemin, et aboutirent à la lisière de la forêt, aux abords d’une vaste plaine de hautes herbes… À quelques kilomètres seulement, se trouvaient les restes de la caravane marchande, encore fumant. Un fin filet de fumée se distinguait en effet à l’horizon.
Le voyage n’avait pas été fort long, mais on distinguait déjà quelques tendances au sein du groupe… Les mercenaires montraient leur mépris pour le nain, et pour l’ensemble des autres personnes engagées dans l’expédition. Le druide quant à lui, resta fidèle à ses vœux et à la nature, passant le plus clair de son temps à chevaucher avec fougue parmi les arbres…
À présent proches des plaines, tout le monde s’accorda à préférer le repos à l’action immédiate : les hommes étaient fatigués, et les bêtes (ou plutôt, la bête) aussi.
Après quelques brèves heures passées dans les bras de Morphée, tout ce joli petit monde commença à se rapprocher des cendres, à l’exception du druide qui avait décidé de rester assoupi dans son buisson, pour ne plus souffrir de la fatigue qui le rongeait.
À la vue des débris, le nain laissa son instinct reprendre le dessus et se mit à trottiner aussi vite qu’il le put (c’est-à-dire, pas très vite…) vers les chariots renversés. Bientôt talonné par le gnome, puis par l’ensorceleur, il atteignit rapidement la caravane. À l’arrière, le marchand refusait de faire un pas de plus. Les mercenaires et le ménestrel décidèrent de lui tenir compagnie, malgré les suspicions du gnome…
C’est alors qu’un homme chevrotant, dans des vêtements en lambeaux, se fit entendre par-delà les restes de la première carriole. Jugeant, après que le nain eut échangé quelques mots avec lui, qu’il devait s’agir d’un pillard, les trois aventuriers se ruèrent sur lui et le réduisirent sauvagement en charpie !
Après maintes fouilles, le coffre tant recherché du marchand Tiween manquait à l’appel… Sa femme, en revanche, était au rendez-vous, parmi les cadavres jonchant le sol. (Ce qui ne parut pas attrister son époux…)
Lorsque nos trois bonhommes revinrent vers le commerçant et les mercenaires, une surprise les attendait… L’un des mercenaires se tenait là, l’arbalète au poing. À terre gisait le ménestrel, ligoté, et Tiween n’était pas loin… Le mercenaire demandait le coffre.
Le gnome s’avança, déposant son sac au sol, comme s’il s'avouait vaincu et lui tendait le butin...
L’idée, aussi subtile fut-elle, que de bluffer le brigand, s’accompagna néanmoins d’une grosse baston pour régler son compte au mercenaire et à son complice, caché dans un buisson bien plus loin ! En effet, incapables de déjouer la vigilance du braqueur, les aventuriers en vinrent aux armes !
Après de chaleureuses retrouvailles avec le barde, Tiween mais également le druide, qui avait été assommé et ligoté un peu plus loin dans la prairie, la petite troupe aventureuse décida de poursuivre son chemin, sur la piste des peaux-vertes ! (Ben ouais, pas de coffre = pas de rémunération, un peu maigre comme récompense pour tant de risques…)